Comme le nom l’indique, ce système condamne complètement les combles, même s’il est possible de prévoir un réaménagement futur, pour en faire un espace habitable.
L’isolant se présente soit en panneaux semi-rigides, soit en rouleaux. S’il ne nécessite pas d’être systématiquement doublé, l’isolation est évidemment meilleure lorsqu’il l’est. Les performances acoustiques de l’isolant doivent également être anticipées.
En renfort de l’isolant, un pare-vapeur indépendant s’impose sur les planchers bois car le parement en kraft intégré à l’isolant est insuffisant pour assurer une étanchéité optimum à la vapeur d’eau.
Une seule couche de pare-vapeur est posée, côté chauffé. S’il y a deux couches d’isolant, elle ne doit en aucun cas être doublée entre la première et la deuxième couche.
Que le sol soit en béton, maçonné ou en bois, l’isolant doit être posé à l’horizontale. La trappe d’accès aux combles devra elle aussi être isolée pour éviter la création d’un point froid et de condensation.
Pour limiter la perte de chaleur, si la trappe est desservie par un escalier, il vaut mieux prévoir une ou deux portes.
Isolation sur plancher :
Sur un plancher lourd (béton, hourdis) il n’y a pas de souci d’étanchéité à l’air, mais un flux de vapeur d’eau s’échappe forcément par conduction. Le pare-vapeur n’est pas indispensable sauf en cas de conditions extrêmes (froid, humidité ou ventilation insuffisante)
Sur un plancher bois, tout dépend de la sous-face. Le plâtre assure l’étanchéité à l’air mais les percements de passage de gaines électriques doivent être bouchés à l’aide de mastic souple.
La pose est identique que l’on travaille avec des rouleaux ou des panneaux.
Nous l’avons vu, il est conseillé de poser un pare-vapeur indépendant (film PE ou PP de 100 micromètres d’épaisseur minimum et de perméance inférieure ou égale à 0,06 g/m carré h.mmHg, ou hygrorégulant). Posés à même le plancher, les lés doivent se chevaucher de 10 cm minimum et être étanchés à l’adhésif pare-vapeur. L’étanchéité doit aussi être assurée au niveau des parois périphériques par la pose d’un cordon continu de mastic adhésif d’étanchéité.
Le pare-vapeur est obligatoire si un surplancher couvre l’isolant.
Lorsque vous découpez les lés d’isolant, ajoutez 2 ou 3 cm à la longueur mesurée, puis déroulez les lés sur la largeur du comble, pare-vapeur côté plancher et sans espace entre les lés. Il faut partir de la panne sablière, qui doit elle aussi être recouverte, mais veillez à laisser un espace de ventilation de 2 cm entre la toiture et l’isolant.
Si une deuxième épaisseur est prévue, elle doit être posée perpendiculairement à la première.
Pour faciliter la visite de la toiture, il est judicieux de placer des lambourdes sur le plancher et de les recouvrir d’un panneau de particules (19 mm). Placer de l’isolant sous le panneau en laissant 2 cm de vide pour le passage de l’air entre l’isolant et le panneau. Puis, recouvrir le panneau d’isolant. Il suffira donc de basculer l’isolant pour se déplacer sous les combles, puis le replacer après la visite.
Isolation entre solives et fermettes :
Dans ce cas de figure, un plancher doit être créé sous les fermettes, l’isolation se fera alors simplement par le dessus.
L’isolant en rouleau est conseillé et un pare-vapeur continu (film polyéthylène, polypropylène ou pare-vapeur hygrorégulant) s’impose si le parement est composé de lambris ou de plaques de plâtre. Il faut bien recouvrir toute l’ossature et assurer l’étanchéité entre les lés sans oublier les jonctions avec les maçonneries. L’épaisseur de l’isolant doit être égale ou supérieure à celle des solives ou des entraits des fermettes. Pour la découpe, il faut prévoir 2 cm de plus que la largeur des solives. La pose se fait ensuite comme pour un plancher normal, y compris pour l’aménagement d’une circulation pour les visites. Une deuxième couche peut alors être posée perpendiculairement à la première, toujours sans pare-vapeur.
Il est également possible de prévoir une deuxième épaisseur avant même la pose du plafond rapporté. Dans ce cas, l’isolant est placé directement, côté chauffé, sur l’ossature métallique du faux plafond. L’isolant doit être aussi épais que la hauteur du plénum. Ensuite il suffira de poser la deuxième couche d’isolant entre les solives, contre la première couche et sans pare-vapeur.
De la même manière, un pare-vapeur indépendant peut être posé directement sur l’ossature métallique avant la pose des plaques de plâtre du plafond. Il faudra ensuite réaliser le plafond rapporté et seulement ensuite finir l’isolation. Notez qu’il est préférable d’arrêter le plafond en plâtre avant le mur extérieur afin que l’isolation du mur soit en continuité avec l’isolation du plafond.
Ne pas oublier d’isoler la trappe de visite des combles et de placer les lignes électriques et boîtes de raccordement au dessus de l’isolant.